L’eau,

médiatrice thérapeutique

L ’eau comme médiateur

du «pouvoir» et du «oser»

Qui n’a jamais entendu la célèbre phrase : « Quand on veut on peut, quand on peut, on doit ». Certes, la volonté est importante mais elle n’est pas la seule à entrer en scène ! L’eau peut-être le médiateur « à aider à pouvoir ». Le travail dans l’eau renvoie aux deux notions du pouvoir : le pouvoir dans le sens de « je suis capable de » ou « I can », et le pouvoir dans le sens de, « je me permets » ou « I may ».

L’eau apparaît comme un révélateur. Une fois immergé, on ne peut pas mentir, ni tricher avec soi. L’eau peut être le médiateur de l’aide à oser, oser être et devenir. Tout milieu aquatique incite à écouter les messages que sa corporalité envoie. L’eau développe les facultés de parler et de relier toute sa corporalité ternaire : corps, âme et esprit.

L’eau invite à se rassembler. Après de telles blessures de traumatismes de violence, son corps devient corporéité présentant une véritable manifestation d’implosion complète. Retrouver sa corporalité est indispensable après l’inévitable dissociation qui dans un premier temps était nécessaire.

L’eau autorise l’expérience de la perception autour de la gravité de sa base, en accompagnant de manière guidante la(le) participant(e) à construire ou reconstruire un autre sentiment de vie en sécurité, plus vital.

L’eau peut donner ou redonner légitimité et plaisir à être au monde et dans le monde. Elle active les potentialités des sujets et éveille ses possibles. Elle permet de relier son monde interne avec le monde externe. Faculté indispensable pour retrouver une autonomie.

L’eau autorise un travail et un vécu de son tonus global : perception d’un tonus tenu ou perception d’un tonus relâché. Ressentir facilement qu’il y a un changement percevable et palpable.

L’eau facilite l’accès au pouvoir de vivre sa verticalité, d’être dans sa verticalité. Se tenir debout, non comme une contrainte, mais comme un appui vivant : se déposer dans sa verticalité pour acceuillir plus sereienement le tangage.

L’eau permet une nouvelle entrée dans la vie, une nouvelle possibilité d’existence, une manière d’exister plus authentique, plus propre à soi.

L’eau redonne une sensation de force, d’autres  capacités de perception Elle donne ou redonne une confiance.

Avec l’eau, il devient possible de retrouver, avec douceur et respect, une sécurité interieure qui se déploie ensuite vers l’exterieur : vers l’espace, vers la rencontre et vers l’autre.

L ’eau comme vecteur de l’expérience dans trois dimensions

Alors que l’atelier thérapeutique en escrime choisit le sabre comme arme, l’eau, elle, donne un vécu en douceur dans trois dimensions assurant un travail complet de la sensation et de la perception de verticalité, l’apesanteur n’existant quasiment plus.

L’eau comme médiateur d’un toucher-contact retrouvé

Le toucher est un sens en contact direct avec l’eau. La peau est la structure embryonnaire la plus ancienne du corps, la plus en lien avec la mémoire archaïque, et en particulier la mémoire traumatique.

La conduction est plus importante et facilitatrice dans l’eau que dans l’air pour une température de l’eau à 33-34 degrés. Cela rappelle ces moments uniques tactiles de peau à peau.

L ’eau comme médiateur des limites

La peau rappelle les limites internes, mais aussi la possibilité de retrouver un contact vers l’extérieur en tant qu’espace et vers autrui. (voir Le Moi-Peau de Didier Anzieu pour plus de vocabulaire). Or, l’être humain étant constitué de plus de 70% d’eau, le contact de l’eau rappelle aussi les limites, donc l’eau peut aussi donner ou redonner des limites. L’eau redéploie les limites pour vivre son véritable besoin dans l’authenticité, besoin de redécouverte de soi jusqu’à retrouver la conscience de soi et son besoin de dépasser ses limitations, tout en respectant ses limites.

Adresse

Association SVS-91

42 Grande Rue
91650 Breuillet

Nous contacter